81 avenue Victor Hugo Pièce d’actualité n°3 (2015)

81 avenue Victor Hugo, c’est l’histoire de huit hommes sans-papiers habitant un squat d’Aubervilliers. Leurs récits nous conduisent des faubourg d’Abidjan, de Ouagadougou ou de Dakha à la lutte des sans-papiers en région parisienne. Se dessinent ainsi des parcours d’exil et de migration qui s’étirent sur des continents et parfois des années.

« L’exil, c’est la nudité du droit », écrivait Victor Hugo.

Presse (extraits) :

Huit sans papiers, sur la scène du Théâtre de la Commune d’Aubervilliers, disent haut et fort, en toute beauté, ce que vivre peut encore et toujours dire. Un spectacle déchirant. Antoine Perraud, Médiapart, 10 mai 2015.

Olivier Coulon-Jablonka, Barbara Métais-Chastanier et Camille Plagnet ont recueilli les témoignages de ces hommes, les ont transcrits. Olivier Coulon-Jablonka a réalisé la mise en scène. Ce travail de réécriture jusqu’à la représentation est périlleux. A n’y prendre garde, il peut même s’avérer contre-productif si on se contente d’être dans l’illustration, dans la compassion voir la culpabilisation. Tous ces écueils sont ici évacués par la qualité de la direction d’acteurs et la construction narrative, qui permet à chaque récit de se croiser harmonieusement, de transcender le témoignage pour donner à chaque histoire une puissante dramaturgie d’une force incontestable. Marie-José Sirach, L’Humanité, 11 mai 2015.

Le jeu de ces tout nouveaux comédiens est impressionnant. Et leur choix de s’exposer ainsi relève d’un grand courage. Il n’y a aucun pathos dans leur récit. L’adresse frontale au public est percutante. (…) Le choix épuré et brut de la mise en scène, le travail exigeant sur le texte et la présence physique de ces damnés de la terre nous touche et nous bouleverse. Marina Da Silva, Le Blog du Monde Diplomatique, 11 mai 2015.

Venus de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Bangladesh, les huit comédiens livrent un témoignage rare, d’une force inouïe. (…) La forme, frontale et brechtienne, opère magnifiquement. D’autant que le propos, pourtant tragique, échappe à tout pathos. Et que les comédiens, excellents même s’ils parlent parfois à peine français, font preuve d’un humour inouï face à leur propre vécu. Olivia Brisson, Blog du Monde, 10 mai 2015.